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Fédération Nationale des Logements Inoccupés

A l’heure d’un décharnement du peuple envers ces institutions, la Fédération Nationale des Logements Inoccupés (FNLI) cherche à réveiller l‘esprit critique et à relever certaines zones d’ombres en luttant de manière indépendante, mais non sans idée, à générer une conscience alternative par le biais du net. Afin d’enliser cette démarche impersonnelle qu’est la loi des réformes, la loi des marchés et de la propriété exclusive, la FNLI a décidé de s’inscrire dans une démarche hacktiviste en clonant le site d’une Fédération d’Agences Immobilières déjà existante en espérant ainsi désaxer les traditionnels fondements du droit d’auteur, du régime de propriété et de la valeur du savoir, termes désuets appartenant à l’ancienne économie capitaliste.

La FNLI met en vente des logements inoccupés, squattés, murés, des logements de fonction et administratifs mais aussi des monuments symboliques pour dénoncer la main mise économique d’une élite minoritaire sur des questions qui relèveraient plutôt d’une collaboration nationale et publique.

Les questions du droit au logement ne peuvent être soumises à toute sorte de domination. Elles doivent être considérées comme des biens élémentaires en dehors de toute spéculation ou lutte d’intérêt privé. Or l’éventail des problèmes rencontrés à la recherche d’un logement ne fait que refléter l’existence d’une mécanique de penser archaïque basée sur l’appropriation et la discrimination. Nous, membres de la FNLI pensons nécessaires de « faire reculer la frontière, identifier des lieux où l'on peut repousser la limite de ce qui est dominé par le marché » (Jean Louis Sagot-Duvauroux, Pour la gratuité,1995).

Aujourd’hui, sur les 10 millions de jeunes de moins de trente ans que compte la population française, deux tiers possèdent un travail précaire. Malheureusement, pour un jeune ou un étudiant comme nous autres, le logement le mieux adapté est aussi souvent le plus intouvable et le plus cher. De sorte qu’il y aurait au moins 55% de jeunes de 19 à 26 ans qui vivent chez leurs parents, parmi lesquels 77% expliquent qu'ils n'ont tout simplement "pas les moyens" de partir. Le journal Libération titrait (le 14 avril 2006) un article sur le logement
Accrochez-vous bien, les chiffres qui vont suivre ne sont pas fictionnels (même si cela peut paraître difficile à croire). Voici quelques informations provenant d’un périodique mensuel Le Particulier traitant au mois d’avril 2006 du prix de l’immobilier.
On peut y lire que le mètre carré à Paris dépasse largement la moyenne des 5000 Euros, parmi les arrondissements de Paris passés en revue (du 1er au 20ème), le m² neuf atteint 6800 Euros à Paris 10 ; le m² ancien culmine à 11 500 Euros sur Paris 8. Notons en outre comme exemple qu’il est (honteusement) impossible aujourd’hui de trouver un m² Parisien en dessous de 2800 Euros (valeur minimale Paris 18 m² ancien).
À titre indicatif, un appartement de 122 m² s’il est situé dans les arrondissements de Paris vaudrait au strict minimum 341 600 Euros = 2 240 896 Francs ; et tenez-vous bien au maximum… 1 403 000 Euros soit 9 203 680 Francs… Comparé à un prix de vente d'environ 180 000 Euros en Province.
Aussi, on compte environ 3 millions de personnes confrontées à des problèmes de logement (dont 100 000 sans-abri), certains vivent dans une chambre d’hôtel (50 000 personnes) ou encore dans un camping à l’année (100 000 personnes), d’autres ne possèdent par le confort de base comme une salle d’eau ou les W-C (1 150 000 personnes), ou bien les possédant connaissent une situation de surpeuplement (1 037 000 personnes). Tel est le constat du rapport 2006 de la fondation Abbé Pierre, ces chiffres montrent à quel point la précarisation est constante en France. Alors que l’on dénombre près de 2 millions de logements vides sur le territoire, on reconnaît aisément que ceux touchés par ce problème ne sont autres que les pauvres.
Les centres d'hébergement sociaux sont encombrés. En 2002, un tiers des personnes accueillies par ces centres occupait un emploi ou suivait une formation. Telle est la situation de ceux que les Américains appellent les working poor - les « travailleurs pauvres ». Les difficultés à se loger sont particulièrement aiguës pour certaines populations réunissant plusieurs handicaps : ressources modestes, familles nombreuses ou monoparentales, origine étrangère. Elles doivent affronter des discriminations aussi bien dans le secteur public que dans le privé. Les expulsions réalisées avec l'assistance de la force publique ont augmenté de 75 % entre 1998 et 2002, et cela en dépit de la loi de Juillet 1998 sur la lutte contre les exclusions. En 2003, environ 1,3 million de demandes de logement social n'étaient toujours pas satisfaites. De fait, la majorité des salariés, y compris les plus modestes, doivent recourir au secteur privé pour se loger.
D’ailleurs, à se référencer dans le dictionnaire, on trouve au mot logement l’emploi de la formule « crise du logement », preuve que cette situation s’est incrustée dans les mœurs du pays au point d’être devenu une citation commune.
Mais à pointer du doigt le logement, renvoie à une atmosphère qui s’est accommodement jouée d’une paupérisation toujours plus flagrante. La réforme du CPE, qui a échoué ces derniers mois, n’est autre qu’un symbole de cette dégradation que connaît la France depuis les trente glorieuses et qui nous chemine vers ce contraste peu joyeux : de nos jours un travail n’est plus la clause vitale pour s’insérer dans le rythme que la société nous a choisi.
Il en résulte que les politiques successives au sujet du logement n’ont pas su enrayer le fléau toujours plus croissant du mal logement et cette incapacité discrédite la vie politique aux yeux du citoyen. C’est dans cette tournure que l’indice bip 40 , indice mesurant la pauvreté et les inégalités et s’appuyant sur plus de 60 données statistiques, présente un avis tout aussi objectif que d’autres outils statistiques (INSEE…) et contredit en conséquence la rhétorique de l’état et des différents gouvernements.
Il ne faut plus compter uniquement sur les règles institutionnelles, étatiques et marchandes, comme le montre l’association droit au logement, créée en 1990 par des familles mal logées ou sans-logis et des militants de quartier, qui est née à la suite d’une expulsion de 48 ménages qui ne voulant pas quitter les lieux ont organisé un campement. A cette action fondatrice, s’ajouteront des centaines d’autres actions (manifestations, campements, occupations, auto-réquisitions de logements vides).

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